Les paysages de Liglet

D’une superficie de 5250 ha, la commune de Liglet se situe au Nord-Est du Pays Montmorillonais, en limite avec le département de l’Indre et du parc Naturel Régional de la Brenne. Les paysages sont formés par des plaines vallonnées et boisées, des bocages et des vallées. La commune est principalement traversée par la Benaize et son affluent le Corcheron.

La géologie

L’histoire géologique du territoire est liée à celle, plus générale, du sud- ouest du Bassin parisien. Le socle cristallin est composé de granites intrusifs mis en place à la fin de l’orogenèse hercynienne. L’érosion et la pénéplanation* du socle à la fin de l’ère primaire élaborent un relief relativement plat. Au cours de l’ère secondaire, la mer envahit le territoire et dépose des sédiments, dont l’érosion débute dès le crétacé inférieur. Durant le Tertiaire et le Quaternaire, plusieurs phases de dépôts sédimentaires vont se succéder. La karstification* des calcaires jurassiques est suivie d’un dépôt argilo-sableux avec des galets de quartz blanc et de chailles. Enfin, durant l’holocène, début de l’ère actuelle, le réseau hydrographique s’installe et des alluvions s’accumulent le long des rivières.

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Les paysages

Les paysages de Liglet sont formés par les plaines vallonnées et/ou boisées, des bocages et les vallées de la Benaize et du Corcheron. Cependant, ces paysages sont en mutation. Dans certains secteurs les zones de bocage diminuent au profit des cultures céréalières.

Le bocage

Une partie de la commune conserve encore son paysage de bocage. Les petites parcelles accueillent les troupeaux et sont bordées de haies vives qui se compose d’aubépine, de noisetier de cornouiller de troène de néflier d’églantier de fusain d’Europe Régulièrement des chênes remarquables ponctuent ces limites végétales.

Les pâtureaux

Les petites parcelles ceinturées de haies vives, abritant des prairies verdoyantes étaient appelées « les pâtureaux ». Les bergers et les bergères y faisaient paître leurs troupeaux. La toponymie en garde le souvenir : le Grand Pâtural, le Patûreau, le Patureau Barnaud…

Un paysage en cours d’évolution

Le bocage, façonné par la pratique de l’élevage, souffre des évolutions de l’agriculture depuis quel que années. Certains exploitants se sont orientés vers la culture de céréales et d’oléagineux transformant le paysage bocager qui dominait jusqu’alors. Les grandes parcelles ont pris la place des pâtureaux.

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La présence de l’eau

La Benaize

La rivière résulte de la réunion de plusieurs petits ruisseaux prenant leurs sources en Creuse. La Benaize court au nord du département de la Haute Vienne puis pénètre dans celui de la Vienne.
A Saint Hilaire Sur Benaize dans l’Indre, elle se réunit avec l’Anglin. D’une longueur de 30 km dans la vienne, elle traverse les communes de Coulonges, Brigueil-le-Chantre, Thollet, La trimouille et Liglet Elle traverse la commune de Liglet selon une axe nord-sud et est bordée de coteaux parfois abrupts et le plus souvent boisés.

La vallée du Corcheron

Le Corcheron, ou Corchon, est un petit affluent de la Benaize. Il abrite une ZNIEFF* de type II et dépend du réseau européen Natura 2000. La valeur biologique du Corcheron réside dans la présence de deux poissons d’intérêt communautaire, la lamproie de Planer, poisson menacé en Europe et protégé en France, et le chabot. Les densités de lamproies de Planer présentes dans les eaux du Corcheron sont largement au-dessus des moyennes régionales.

La lamproie de Planer est un poisson archaïque qui évoque l’anguille. Long de 9 à 15 cm, son corps est recouvert d’une peau lisse sans écailles. Elle fréquente uniquement les eaux douces et de très bonne qualité. Elle se reproduit en avril-mai en creusant dans le gravier et le sable un nid ovale. Les larves restent enfouies pendant 5 à 6 ans et sont très sensibles aux polluants accumulés dans les sédiments.

La vallée du Corcheron et les différentes zones humides abritent également la cistude
d’Europe, le crapaud sonneur à ventre jaune, le triton crêté et dix espèces de chauves-souris

La source du Glandon

Au milieu des bois plantés de chênes et de charmes, la source du Glandon jaillit sous la roche. Ses eaux forment un petit ruisseau qui se jette dans la Benaize 300m plus loin. Jusqu’au milieu de XXème siècle, cette source avait son importance dans la vie des habitants du secteur. Les troupeaux y étaient menés pour s’abreuver, les femmes y lavait leur linges et la sources offrait l’eau potable nécessaire aux besoins quotidiens.

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Des paysages qui favorisent la biodiversité

Ces différents paysages favorisent la biodiversité et accueillent une faune et une flore intéressantes. Les haies abritent notamment de nombreuses espèces animales. 106 espèces d’oiseaux nicheurs ont été inventoriées sur la commune : le busard cendré, le faucon crécerelle, le pic vert, le pinson des arbres… Des espèces plus rares investissent les vallées : le martin
pêcheur, l’alouette lulu, le pic noir. Le sentier de randonnée du Pays Montmorillonnais « Par les pâtureaux » valorise ce cadre bucolique et permet de découvrir les sites les plus remarquables de la commune.