Le patrimoine religieux de Liglet

La commune possède un patrimoine religieux riche et diversifié. Au moyen Age, Liglet comptait une église paroissiale et trois prieurés. Le prieuré de Nermaillé, cité en 1211, a complètement disparu, mais les trois autres ensembles religieux conservé constituent un patrimoine important sur la commune.

La Chapelle Sainte-Marguerite à Marcilly

Mentionné en 1093, le prieuré de Marcilly dépendait de l’abbaye de Saint-Savin. La Chapelle est dédiée à la Vierge jusqu’au début du XVIIème siècle. A partir de cette époque, le prieuré porte le vocable de Sainte-Marguerite et comprend la chapelle, une maison priorale et des dépendances. A la Révolution,le prieuré est vendu et la chapelle est transformée en bâtiment agricole. En 2001, la commune rachète la chapelle et entreprend des restaurations.

La chapelle a reçu un décor peint dans la nef et le choeur aux XIème – XIIème siècle, puis au XIVème siecle. La chapelle abritait une statue de Sainte-Marguerite qui faisait l’objet de « voyages ». On la priait afin que les enfants se mettent à marcher.

Le prieuré de Fontmoron

La source de « Font de Moron » est à l’origine du prieuré. C’est dans ce vallon isolé que l’abbaye de Fontgombault (Indre) fonde un prieuré, vraisembablement au cours du XIIème siècle.

Le fief de Fontmorond relevait de la châtellenie d’Angles et comprenait le prieuré, les métairies de la Porte et de l’Epau, le village de Fontmoron, la tuilerie et le moulin du prieuré, les exploitations du Grand et Petit-Gâts, de la Jacquetière et de la Gerbaudière.

Dans la première moitié du XVIème siècle, des prieurs commendataires se succèdent. Au début du XVIIIème siècle, le prieuré passe aux mains des Missions étrangères et de plusieurs prieurs québécois. A la Révolution, l’ensemble est vendu comme bien national. En 1851, le domaine appartient à la famille Colin, Emile COLIN, Maire de Liglet, le conserve jusqu’en 1890; il y aurait accueilli Georges SAND et Pierre DUPONT.

Au XIXème siècle, Fontmorond prend le nom de l’Abbaye en souvenir de l’abbaye de Fontgombault.

La chapelle

Elle est dédiée à Saint-Antoine du désert. Une statue du saint, encore visible en façade ouest de la chapelle, faisait l’objet de voyages. Une fois par an, les propriétaires de moutons et les bergers venaient en pélerinage pour obtenir la protection des troupeaux.

Les parties les plus anciennes de la chapelle remontent au XIIème siècle, mais de nombreuses modifications ont été apportées au cours des siècles

Le logis

L’ancien logis prioral, daté des XIVème – XVème siècles, s’appuie à la paroie orientale de la chapelle. En 1738, une partie endommagée est détruite. La tourelle occidentale accueille l’escalier en vis. La tour orientale et le corps central abritaient diverses pièces à vivre : cuisine, salle à manger, chambres et latrines

Les croix

Elles sont encore nombreuses sur la commune. La croix du cimetière porte la date de 1837. Certaines ne sont pas datées comme la croix de Marcilly, la croix de Boisgrenier, la croix du Peugible.

La croix du Poiron est inaugurée le 18 avril 1952.

Certaines croix ont été érigées lors de missions impulsées par les autorités religieuse pour raviver la foi catholique, comme la croix de Jemelle. Une première croix en bois est dressée en 1948 par les habitants de plusieurs villages. La municipalité la remplace en 1992 par une croix en pierre.

La croix de mission, Place de l’Eglise, érigée le 8 février 1948 est venue clore la mission lancée le 18 janvier de la même année. En bois, elle repose sur un socle en pierre calcaire et porte un christ en fonte. Elle remplace probablement une croix plus ancienne qui portait des instruments de la Passion. La Première avait été édifiée le 26 janvier 1879 et était décorée de 120 coeurs.