Vu à la TV – Patrick Joveneaux, collecteur de laine à Brigueil-le-Chantre

La filière française de la laine survivra-t-elle à la crise du Covid ?
C’est la question que se sont posés les journalistes de TF1 en réalisant un reportage dans le Sud-Vienne et notamment auprès de Patrick Joveneaux. Le reportage a été diffusé au journal de 20h, le 29 janvier 2021.

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Résumé….
David Sarlat ne demande que le retour de l’industrie lainière en France. Il s’apprête à tondre ses 1 200 brebis. Pour cet éleveur de brebis à Jouhet (Vienne), la tonte lui coûte plus d’un euro par brebis. « Le prix de vente est de 0,25 euro/kilo, en moyenne mes brebis font deux kilos de laine, donc 0,50 euro par brebis, sauf que je paye le tondeur 1,75 euros par brebis. » Les toisons ne valent presque rien. Leur prix dépend essentiellement de la demande chinoise, inexistante ces derniers mois. Une catastrophe pour ce couple qui collecte la laine depuis 24 ans. « Si les stocks ne sont pas écoulés pour l’année prochaine, il faut dire que la laine vaudra zéro (..). Les Chinois ont diminué leurs achats. Le marché mondial ne va plus du tout« , souligne Patrick Joveneaux, collecteur de laine – Brigueil-le-Chantre (Vienne). L’industrie textile lainière est concentrée en Chine. Avec la crise, les prix s’effondrent. Pascal Gautraud, lui, veut inverser cette tendance. Et la crise actuelle est peut-être une opportunité. Ce petit-fils d’éleveur a créé « Tricolor », un collectif pour relancer l’industrie de la laine en France. Réunis sur place et à distance, une soixantaine de PDG, de marque de vêtements, de responsable de la grande distribution et du milieu de la mode… Tous les maillons d’une chaîne en quête du renouveau. L’industrie lainière était très puissante au milieu du siècle dernier. Mais aujourd’hui, presque tout a disparu, notamment à cause des normes écologiques impossibles à respecter face à la concurrence asiatique. L’industrie lainière doit se réinventer pour espérer rebondir.