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Nouvelle République : Ils rachètent le village vacances à l’abandon pour le faire revivre à Brigueil-le-Chantre

Raymond et Line Gallet, avec le maire Patrick Daubisse, ont racheté l’ancien village vacances de Brigueil-le-Chantre pour 45.000 euros.
© Xavier Roche-Bayard

Le village-vacances L’Etape verte, de Brigueil-le-Chantre, 32 chalets à l’abandon, a été racheté par des particuliers qui veulent le faire revivre. Il était inutilisé depuis 25 ans.

Les ados que l’on voit se baigner dans la piscine sur le tract publicitaire sont depuis devenus des seniors. Aujourd’hui encore, ils se rappellent les beaux jours d’été entre copains et copines, au bord de la piscine du village familial de vacances « L’Etape verte » à Brigueil-le-Chantre.

Dans cette piscine, beaucoup ont appris à nager, certains se souviennent encore des compétitions de natation contre le club de Montmorillon. De sacrés souvenirs pour tous dans la commune et au-delà, dit avec le sourire le maire de Brigueil-le-Chantre, Patrick Daubisse. Il se rappelle aussi des habitants qui venaient profiter des douches, beaucoup de maisons n’en étant pas dotées dans ces années 60-70. 

Peut être une image de 2 personnes, piscine et texte qui dit ’VILLAGE FAMILIAL DE VACANCES L'ETAPE VERTE EN POITOU BRIGUEIL-LE-CHANTRE 86290 LA TRIMOUILLE TEL 49.91.70.37’

A l’abandon

L’Etape verte, c’est un village atypique par l’architecture de ses chalets au toit pointu en forme de V inversé, en bord du cours d’eau l’Asse. À l’abandon et propriété de la commune depuis 2009, il va reprendre vie. 

Le village-vacances a été vendu en fin d’année 2021 à un couple d’exploitants agricoles de la commune, Line et Raymond Gallet. 

« Depuis 25 ans, cet ensemble est inutilisé et l’ensemble de structures s’est détérioré« , indique le maire. « Et peut-être que dans 5 à 10 ans, il aurait fallu le raser ».

Les chalets sont tous en forme de V inversé.
Les chalets sont tous en forme de V inversé.
© Xavier Roche-Bayard

Le village de 500 âmes avait acquis ce bien immobilier de 32 chalets  « mais il ne s’est rien passé« , poursuit Patrick Daubisse. Il l’explique par le manque de moyens financiers, de personnel communal pour le faire vivre,  et des charges en entretien annuel et assurances de « quelques milliers d’euros »  pour un site devenu fantôme.

Les gens disent que nous sommes un peu fous d’avoir acheté celaLine Gallet, nouvelle propriétaire Brigueil-le-Chantre

Les chalets endommagés par le temps et l’humidité, ont été visités, pillés de leurs tubes en cuivre, sanitaires, électricité, des baies vitrées ont été saccagées… »Heureusement, nous n’avons jamais eu de squatters », croise les doigts le maire. 

Vendu 45.000  euros

L’an dernier, le conseil municipal s’est mis en quête d’un acquéreur pour les chalets, l’ancienne maison du directeur du village vacances et le grand chalet avec restaurant. La famille Gallet avait raté cette opportunité en 2009. Elle s’est manifestée à nouveau l’an dernier avec succès. 

Il a fallu fixer un prix de vente pour ce bien hors du commun. « On ne voulait pas faire de plus-value », précise Patrick Daubisse. Les conseillers municipaux ont indiqué un prix à bulletin secret. Les deux estimations extrêmes retirées, la moyenne a été calculée, autour de 43.000 € environ. La vente a été actée à 45.000 € pour la SAS La Brigueillaise des époux Gallet. 

Les chalets ont souffert de l'humidité, beaucoup ont été visités et pillés.
Les chalets ont souffert de l’humidité, beaucoup ont été visités et pillés.
© Xavier Roche-Bayard

« Cela peut intéresser comme résidence secondaire ou pour faire du télétravail »
Raymond Gallet, nouveau propriétaire Brigueil-Le-Chantre

« Les gens nous disent que nous sommes un peu fous d’avoir acheté cela ! » indique Line Gallet. Le couple, et leur entreprise familiale de travaux agricoles, se sont donnés deux ans pour remettre en état le site.

Ils ont commencé à reprendre des toitures, des poutres pourries par le temps. « Nous allons rénover en deux temps. D’abord la partie du bas, en refaisant le cheminement. Il faut retrouver où passent les réseaux d’eau, l’électricité, revoir l’assainissement, repenser l’isolation, refaire les terrasses en bois… »

Pour 70 personnes

Et tout mettre aux normes. « Sur 32 chalets, 10 sont trop petits. Je pense qu’au final, la capacité d’accueil sera de 70 personnes » estime Raymond Gallet.
Il a gardé le souvenir d’un site lumineux dans sa jeunesse, assombri depuis avec la végétation qui s’est étoffée. «  À l’époque, les ouvertures des chalets étaient très restreintes, on va revoir ça »Ils envisagent de doter les chalets de spa.

Cet immense chalet accueillait un restaurant et des pièces de loisirs à l'étage.
Cet immense chalet accueillait un restaurant et des pièces de loisirs à l’étage.
© Xavier Roche-Bayard
La grande salle du restaurant avec sa cheminée en fond.
La grande salle du restaurant avec sa cheminée en fond.
© Xavier Roche-bayard

Leur ambition est de garder l’identité du lieu. Ils misent sur le tourisme vert, les amateurs de sport en pleine nature, les urbains en manque de verdure… Ils imaginent aussi vendre des chalets – les plus grands font 55 m2  – tout en conservant le caractère collectif du lieu. « Cela peut intéresser comme résidence secondaire ou pour faire du télétravail. On a la 4G, en attendant la fibre », dit Raymond Gallet.

Son épouse y verrait bien revivre le restaurant. Ils ont déjà un nom pour leur futur village vacances, le Pelchin, en référence à la passerelle du même nom dans la commune.

Quant à la piscine, elle a été comblée depuis longtemps… 

Ce qui reste de la piscine...
Ce qui reste de la piscine…
© Xavier Roche-Bayard

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